La
légende urbaine
«
J'ai regardé le film une fois, avec ma petite amie et je l'avais
trouvé pas mal. La fin m'avait laissé un petit goût d'inachevé,
mais j'y suis maintenant habitué avec les films japonais. J'avais
complètement oublié ma découverte de Totoro jusqu'à ce qu'une
nuit à la fête de fin d'année de mon travail, le sujet ne vienne
sur le tapis. Un des employés me raconta certaines rumeurs
dérangeantes concernant le film tous publics vieux de 20 ans. Je
vous explique. L'histoire est loin d'un joli conte. Selon lui, et
apparemment en accord avec une légende urbaine, Totoro et ses amis
féeriques sont en réalité des Shinigami, c'est-à-dire des dieux
de la mort, la grande faucheuse. Plutôt mignon pour une faucheuse,
non ? »
Une
histoire qui fait froid dans le dos
«
La véritable histoire est inspirée de l'incident de Sayama. Il
semble qu'il y ait de trop nombreuses coïncidences entre l'incident
de Sayama et le film pour les ignorer.
L'incident
de Sayama se déroula en mai 1963. [...] Le cas relate qu'un jour à
Sayama (dans la préfecture de Saitama), une jeune fille fut
kidnappée pour une rançon, violée puis tuée. Sa sœur aînée
aurait apparemment trouvé le corps, mais elle était tellement
traumatisée que lorsqu'on lui demanda ce qu'elle avait vu, elle
répondit simplement « J'ai rencontré un gros Tanuki (un genre de
raton laveur). » et « J'ai vu un monstre chat. » Ça vous rappelle
quelque chose ? Plus tard, la sœur aînée se suicida. »
L'incident
de Sayama se déroula en 1963. La victime était la troisième fille
d'une famille de trois hommes et quatre femmes. La mère mourut en
1953 d'une tumeur. Si on fouille plus profond, on apprend qu'en 1943
la plus grande des sœurs était décédée (âgée de 3 ans).
La
fillette avait deux frères. Le jour de l'incident, le frère de 11
ans reçut la lettre de rançon. Il y eut beaucoup de suicides autour
de ce meurtre. Sur les six frères et sœurs, quatre moururent, sans
mentionner les gens en dehors du cercle familiale. Qu'est-il arrivé
à cette famille ?
Qui
plus est, l'autre signification de "Tonari no Totoro" est «
Près de Tokorozawa » c'est à dire Sayama.
Les
grandes similitudes entre la morbide réalité et le film
Tout
d'abord, la maison dans laquelle la famille emménage est également
à Saitama. (Sur la boîte il est écrit "thé de Sayama".
On ne peut pas être plus clair que ça.) De plus, l'hôpital a (ou
avait) un alter-ego réel à Sayama situé au même endroit que dans
le film.
Le
véritable meurtre a eu lieu en mai. On remarque que la plus jeune
des filles s'appelle Mei. Cela pourrait être une coïncidence, mais
la plus âgée s'appelle Satsuki, qui est une autre manière de dire
mai.
«
L'entrée dans la maison commence avec les susuwatari, ces petites
boules noires que les fillettes trouvent dans la cuisine. L'histoire
veut que si vous voyez les susuwatari ou totoro, la mort est proche.
» (Mei est la seule des deux filles a attraper une susuwatari, elle
l'écrase même. Celle-ci disparaît laissant des traces noires sur
les mains de la fillette. Est-ce un signe que Mei est destinée à
mourir ? Je repense également aux deux petits Totoros que Mei
rencontre en premier et poursuit... Serait-ce une métaphore des
ruses des pédophiles pour attirer les enfants ? Utiliser des
bonbons, des jouets...)
Ensuite,
« Le nekobus (le chat bus) est un transport qui amène quelqu'un
vers un autre monde (paradis, enfer, que sais-je...). Cela est
renforcé par l'image ci-dessous, montrant comme destination 墓道,
le premier symbole signifie 'tombe', le second 'route'. »
Ainsi
dans l'histoire, l'idée est que Mei est assassinée après qu'elle
ait disparu. Satsuki, ressentant la peine décide de la rejoindre.
Elle pénètre le royaume du Shinigami (dieu de la mort) – Totoro.
Notez
la présence à nouveau des Susuwatari, et la lumière
monochromatique Elle demande à Totoro de l'amener jusqu'à sa sœur
et ... soudainement elle peut voir Totoro. Elle monte dans le Nekobus
; le véhicule pour l'autre monde et elles vont ensemble voir leur
mère, mais elle ne la rencontre pas vraiment.
Dans
la scène où Mei est perdue et pleure, elle est assise à côté de
six jizou, des statues d'une déité bouddhiste qui recherche les
âmes des enfants morts et des fœtus avortés. Il semblerait que ces
six jizou représentent six personnes mortes durant la période de
l'incident de Sayama.
Apparemment
l'une des phrases de la chanson du Nekobus est "notta okyaku wa
youki na obake" : «ces invités qui montent sont de joyeux
fantômes.»
Vous
pourriez vous poser des questions sur le générique de fin, qui
montre Mei et Satsuki heureuses avec leur mère et leurs amis.
L'explicitation la plus courante est qu'il s'agit de souvenirs de
moments vécus quand elles étaient en vie.
Il
faut noter que, bien entendu, le Studio Ghibli nie ces connections.
Ce serait en effet terrible de voir la mascotte du studio ternie pas
une telle image.
Certains
points ont d'ailleurs été officiellement éclaircis. Par exemple, à
la une forte croyance comme quoi, après que Mei ai disparu, elle n'a
plus d'ombre, renforçant l'idée qu'elle est morte, Miyazaki a
répondu qu'en fait c'était dû au coût impliqué dans l'ajout
d'ombre.